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Montrer clairement
qu'on a compris:
ne pas
avoir peur des mots, et ne pas avoir peur de les entendre.
Oser
affronter le secret permet de ne pas le pérenniser. Paul
Forcet, Praticien Hospitalier Psychiatre
Dire
à quelqu’un qu’on le sent mal, lui permet souvent de se libérer
par rapport à son propre sentiment de souffrance interne et d'exprimer
alors plus à fond ce qu’il ressent (...) Ceci permet d’éviter le
sentiment de culpabilité qui accompagne souvent les idées suicidaires
et qui peut empêcher le suicidaire de les reconnaître pour ce qu’elles
sont et d’oser les aborder avec son entourage. Professeur
Michel Debout
Aider
les jeunes à verbaliser leurs conflits, leurs souffrances et leur
expliquer que quelles que soient ces raisons, il (peut) exister
d’autres solutions que la mort. Si on ne peut l’aider à trouver
ces autres solutions, il faut savoir l’accompagner vers un professionnel
de santé. En cas de refus, il faut absolument ne pas rester seul
informé de cette décision et demander impérativement l’aide d’un
professionnel pour être aidé, conseillé, relayé. PRID
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Ne pas chercher à lui "redonner
goût à la vie"et minimiser sa détresse
:
on ne ferait que lui montrer notre
goût à la vie et le renvoyer à son absence de goût à la vie. Action
Jeunes Conseil Santé
On
entend parfois dire d'un suicidaire "qu'il a pourtant tout
pour être heureux..." ou qu'il s'agit de "chantage"
; cette incrédulité conduit parfois le suicidant à démontrer sa
bonne foi en passant à l'acte
de façon plus convaincante... Professeur
Jacques Vedrinne
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Ne pas lui raconter nos propres difficultés ou notre enfance malheureuse
: le
sujet en détresse n'attends pas de réponses toutes faites à des
problèmes qui lui sont intimes. Il a besoin d'être reconnu, écouté
et encouragé à appréhender sa souffrance avec moins de peur et de
honte.
PRID
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Ne pas le condamner, le juger ou le
culpabiliser en évoquant le chagrin de ses parents :
ce
type de paroles énoncées peut s'avérer très destructeur et provoquer
une surenchère dans la récidive et les moyens employés. En effet,
la souffrance initiatrice de l'acte suicidaire est niée et l'individu
se sentira blessé narcissiquement dans la mesure où l'authenticité
de son acte est réduite à un mensonge et/ou assimilée à un simple
chantage et non pas entendue comme un cri d'appel au secours comme
cela devrait l'être. PRID
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Ne jamais garder ce secret tout seul :
on se placerait, aux yeux du jeune
en détresse, en position de "tout-puissant", l'enfonçant
malgré nous dans son rôle de "tout-impuissant". Lui expliquer
qu'on est pas capable de l'aider seul et négocier avec lui jusqu'à
trouver l'accord sur un adulte en qui le jeune a confiance (qu'on
le connaisse ou non). Action
Jeunes Conseil Santé
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Ne rien promettre
et
ne rien proposer que l'on ne soit certain de pouvoir faire : on
est peut-être la dernière personne à qui le jeune accorde sa confiance
et tout manquement lui serait insupportable. En sollicitant l'aide
d'un troisième, on évite aussi ce risque . Action
Jeunes Conseil Santé
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Selon l'urgence ne pas le laisser seul,
lui
proposer de l'accompagner chez un médecin, ou d'appeler un médecin
et de l'attendre avec lui. Si on n'y arrive pas seul, chercher à
savoir en qui le jeune a le plus confiance et solliciter son aide.
Action Jeunes Conseil Santé
La
crainte du monde “psy” et l’ignorance quant à ses diverses composantes,
sont à l’origine des résistances rencontrées :”je ne suis pas fou,
à quoi bon aller voir un psychiatre”; “A quoi ça sert de parler,
mes problèmes je les connais déjà.” Xavier
Pommereau, psychiatre
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Ne pas banaliser l'acte suicidaire
:
banaliser
la tentative de suicide fait le lit de la récidive. Plus de la moitié
des premières tentatives sont répétées, et souvent dans les quelques
mois. Les récidives se font de plus en plus graves et de plus en
plus rapprochées. Et très vite, la tentative de suicide devient
durablement le seul mode de communication avec l'Autre, aussi inefficace
que dangereux. Action
Jeunes Conseil Santé